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C'est à dire, en langage courant:
Un écusson de couleur Bleue sur lequel est posée verticalement
une crosse épiscopale d'Or avec de chaque côté un poisson d'Argent
posé aussi verticalement .C'est
ainsi que sont décrites les armoiries de notre Cité lors de l' enregistrement
officiel fait en 1697, pour toutes les villes et communes
de France par ordre du roi Louis XIV.
La
crosse figure sur les sceaux de cire attachés à de nombreux documents
de nos archives communales depuis l'année 1471 où le roi René,
Comte de Provence, donna la seigneurie de Cassis à Jean Allardcau.
Évêque de Marseille et dont les successeurs en demeurèrent les
titulaires jusqu'à la Révolution. Le dernier fut Mgr de Belloy.
C'est
seulement au début du XVII siècle que l'on voit apparaître les
poissons,
un de chaque côté de la crosse.
Le premier cachet ainsi modifié est de l'année
1605 et se trouve appliqué
sur diverses pièces comptables pendant tout
le règne de Louis XVIII.
Cette
adjonction,
demandée par la Corporation des marins-pécheurs
de l'époque, leur fut accordée par l'Evéque Frédéric Ragneneau
le jour de la Fête de St-Pierre en 1603. Les nombreux autres cachets
employés par la suite. jusqu'à la Révolution, sont tous du même
modèle. C'est en 1740 que, pour la première fois. les armoiries
de Cassis, que l'on ne connaissait que par des empreintes sur
ciré, furent sculptées sur la pierre.
On
peut les voir au dessus de la porte d'entrée de l'ancienne Mairie.
En
1793, en pleine tourmente révolutionnaire, nous voyons, sur un
Ordre de Service de la Garde Nationale, le timbre de la Mairie
comportant seulement les poissons, la crosse supprimée. Depuis
le Premier Empire va armoiries sont redevenues comme elles l'étaient
depuis 1603, une crosse épiscopale d'Or, avec à droite et à gauche
un poisson argenté, sur fond bleu.
On
a remarqué que lorsqu'il est parlé de la crosse de outre blason.
le mot est toujours suivi de l'adjectif " épiscopale ".
En voici la raison: Certains supérieurs de congrégations
religieuses importantes, portent le titre d' "Abbé Crossé
et mitré ", ont droit à l'appellation de Monseigneur, tout
comme les évêques, et, dans les cérémonies, ont mitre en tête
et crosse en main gauche (la droite restant libre pour permettre
le geste de la bénédiction).
Mais alors que les évêques
tiennent leur crosse de telle façon que
" la volute" soit tournée en dehors,
indiquant ainsi que leur juridiction s'étend sur tout le diocèse"
les abbés crossés et mitrés portent la leur, la volute tournée
en dedans, marquant ainsi que leur pouvoir ne dépasse pas les
limites de leur abbaye.
C'est pourquoi sur les armoiries de notre
Ville, dont le seigneur était l'évêque de Marseille,
la volute de le crosse doit être tournée sur la gauche de
l'écusson, c'està dire, vers l'extérieur (en regardant de face,
la gauche de l'écusson est à droite de l'observateur).
Par contre la crosse figurant aussi sur le blason
de notre voisine, la Ville de La Ciotat, doit avoir sa
volute tournée sur la droite (vers la gauche de l'observateur),
le seigneur de la Ciotat étant l'Abbé Mitré de Saint-Victor
de Marseille.
L'erreur concernant la position de la volute de la crosse
vers la droite au lieu de vers la gauche a été commise dans plusieurs
représentations de nos armoiries sur divers immeubles publics
ou monuments de Cassis et sur la couverture de certaines revues
et publications,
cc qui est regrettable... La Ciotat n'a jamais
commis semblable erreur, il faut l'en féliciter.
Toutefois, on peut se rendre compte
qu'au-dessus des portes d'entrée de l'actuel Hôtel de Ville, du
nouvel immeuble des Postes et du kiosque du Syndicat d'Initiative,
les armoiries sculptées dans la pierre de nos carrières l'ont
été sans erreur héraldique.
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