on
voit encore au sommet de la colline dite le " BAOU-REDOUN"
ou "LA COURONNE DE CHARLEMAGNE", les vestiges d'un OPPIDUM dont
les murailles ruinées, qui
formaient
l'enceinte fortifiée, sont les premiers repères que nous possédons
pour l'histoire de
CASSIS.
Environ
six cents ans après, nous sommes à l'époque Romaine,
au premier siècle de notre ère.
Un document de ces temps
lointains connu sous le nom "d'ITINÉRAIRE MARITIME DE
L'EMPEREUR ANTONIN", et dont les copies sont parvenues jusqu'à
nous, donnant la
nomenclature
des ports et points de relâche des côtes de la Méditerranée et
des ports
de Rome (OSTIA) jusqu'à Arles (ARELATE) fait mention,
entre CITHARISTA (LA CIOTAT) et PORTUS-MINES (PORT-MIOU)
d'une station CARSICIS PORTUS.
Encore
au début de ce XXeme siècle, on trouvait au pied du
Cap
Canaille (MONS CANALIUM), en bordure du rivage de la baie
de l'Arène
(ARENA=
la plage du sable),
des traces d'habitations dont certaines pavées de mosalques brisées,
ainsi que les vestiges d'un aqueduc.
Des
pièces de monnaie allant du regne de Domitien (81 à 96 ap Jc)
à celui du Valentinien III
(425
à 455), des lampes en terre, des tessons variés, des lacrimatoires,
des amphores,
quantités de tuiles à rebord et surtout une cippe de pierre du
pays avec
l' inscription TUTELAE CARSITANAE, trouvés en ces lieux, ne peuvent
laisser aucun doute que là
s'élevait
la petite bourgade romaine de CARSICIS, détruite comme
beaucoup d'autres au cours
des
grandes invasions de la Provence entre le Véme et le VIème siecle.
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