Ce n'est qu'au XIIeme siècle, c'est dire 600ans après la destruction de CARSICIS que
dans une vieIle charte, nous voyons apparaître la mention d'un "TERRA DE CASITIS"
dépendant du territoire du "CASTRUM DE RACAFORTIS" et l'indication de quelques maisons
edifiées sur le bord de la mer et sur l'emplacement de l'actuelle place Baragnon,
ainsi qu'une petite chapelle plaçée sous le vocable de Notre-Dame de la mer.

D'après des documentations de l'année 1214, la population de ce village peut être évaluée à une centaine de personnes.

     Un siècle et demi s' écoula et les répercussions de la guerre de cent Ans commençèrent à se faire sentir en Provence.

     Des bandes organisées ravagent le pays et se livrent à toutes sortes d'exactions.

     Alors les villages réparent leurs vieux remparts ou en construisent de nouveaux;
les villages abandonnent la plaine pour se fortifier sur les hauteurs.

CASSIS suit l'exemple. Vers l'année 1380, les habitations d'en bas sont désertées et sur la colline haute de 50 mètres qui domine le port actuel (à cette époque une plage)
, des murailles flanquées de tours, sont élevées.

Dans l'enceinte ainsi formée sont construites une cinquantaine de maisonnettes où se logèrent les 250 personnes composant la communauté de CASSIS.

     On y édifia aussi une petite église sous le vocable de Saint Michel. Un puit fut creusé. Au dehors du remport Sud se trouvait le cimetière.

     Les registres terriers dominent ce village fortifié, le Castrum de CASSITIS.
Tout comme le Castrum de Rocafortis, dont il dépendait,
il faisait partie des terres Baussenques.
IL y a peu d'années encore, on pouvait voir au dessus de la porte principale après le pont levis, une pierre sculptée (aujourd'hui déposée au Musée Municipal) représentant une étoile à seize rayons, armoiries de la Famille des Seigneurs des Baux.

     En 1426, par suite de l'extinction de la maison des Baux, CASSIS est réuni au comté de
Provence. Cette même année a lieu sa séparation d'avec Roquefort, et sa constitution en
communauté indépendante sous l'administration des deux syndics qui, par la suite prirent le nom de Consuls.
     Quarante sept ans plus tard (1473), le Roi René, Comte de Provence, donne la Seigneurie de
Cassis à Jean ALLARDEAU, évêque de Marseille.
Lui et ses successeurs administreront paternellement notre petite ville
jusqu'à la Révolution de 1789.

     Monseigneur Jean-Baptiste de BELLOY fut la dernier évêque seigneur à CASSIS. C'est de l'accession des évêques de MARSEILLE à la seigneurie de CASSIS que nous devons la crosse épiscopale qui figure dans nos armoiries.

     En l'année 1524, le 7 Septembre, au cours de l'invasion de la Provence par les armées de Charles Quint et lors du siège de MARSEILLE par le Connétable de Bourbon,
un détachement de ses troupes venu jusqu'à CASSIS, prit d'assaut et pilla les maisons sises dans l'enceinte du Chateau.